-Eldwin, chef du village, est ce que je peux chanter une
chanson pour mon héros ?
-Bien, vas-y,
-Graouk, mon héros, mon sauveur, toi qui a fait de moi une vraie orkesse
Avant de te connaître, j’avais bien honte de montrer le poil que
j’ai aux fesses
J’ai longtemps guetté au loin ton arrivée comme un jour
de fête
Tes longs cheveux blonds et salles qui ne bronchent pas au vent, comme un
casque sur ta tête
Ton armure de maille était souillée du sang de tes adversaires
Et puis on y voyait dedans des plumes des poils des os, des
crânes et aussi quelques molaires
Ta bête de la toundra est énorme et sent les plaines sauvages
Tu la diriges de tes puissants bras poilus qui feraient rougir un troll dans
la force de l’âge
J’aime ta mâchoire carrée et ton sourire viril me font
brûler de l’intérieur
Même si le bout d’une de tes canines est restée dans le
crâne d’un autre écorcheur
J’aime aussi ton front large et épais qui est bien cabossé,
Mais faut dire que les coups de boules que j’ai pris moi, étaient
autrement mieux placés… »
La foule s’échauffe, et la rumeur monte, Eldwin reprend la parole :
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